Pourquoi y aller?
Au cours de ce voyage au Maroc, c’est un autre désert que vous découvrirez. Le djebel Sarghro est un immense massif présaharien d’origine volcanique à la géologie très étrange.Ici, les convulsions de la planète se font sentir : reliefs torturés, aiguilles à l’assaut du ciel, couches géologiques multicolores entaillées d’oueds. C’est dans ces montagnes encore préservées que trouvent refuge les nomades et leurs troupeaux. Une destination de rêve pour le randonneur ! Un lieu privilégié pour tous les amoureux de nature qui souhaitent faire une traversée sportive, mais également un endroit passionnant par son histoire géologique et la dimension culturelle de la région.
Départ par le tizi n’Tichka et la route des Casbahs ; la route grimpe jusqu’à un col, à 2260 mètres, passant d’un paysage de plaine à un paysage de montagne aride ponctué de villages de pierres sèches aux toits plats et de cultures en terrasses. Elle bascule ensuite dans la vallée du Dadès, ruban de verdure bordé de palmeraies et jalonné de casbahs et de ksour (villages fortifiés) en pisé.
A Tagdilt, installation en gîte pour la nuit.
Après ce beau village situé en fond de vallée, juste au pied des montagnes, le sentier quitte la vallée du Dadès pour s’enfoncer progressivement dans la montagne. Un canyon à traverser, un col (tizi n’Ouzarzam, 2300 m). Vue panoramique sur le M’Goun et la grande plaine de Boumalne du Dadès.
Bel endroit pour le campement, sur un petit plateau enserré entre les montagnes, près d’un puits utilisé par les nomades. Un endroit de rêve !
5 h de marche. M : 650 m. D : 120 m.
Nous voilà au deuxième jour de l’aventure. Quelques lauriers-roses, puis un chemin en lacet pour atteindre le col d’Imi n’Ouarg (2550 m). Un peu plus haut, à 2600 mètres, le sommet de Kouaouch, point culminant du circuit, offre une très belle vue sur les montagnes du Haut-Atlas central enneigé, et, au sud, sur les déserts. Tout autour, des vallées profondes et des sommets découpés. Descente entre les reliefs tabulaires. Ici et là, des azibs (abris sommaires en pierre) et des campements d’altitude pour les nomades.
Camp à Igli, situé sur un grand plateau entouré de pitons rocheux.
5 h 30 de marche. M : 300 m. D : 600 m.
Nous sommes au cœur du massif. Descente par une petite vallée verdoyante, Afourar, parsemée de petites maisons traditionnelles en pisé — ce sont les maisons des nomades sédentarisés —, de petits champs d’orge ou de henné bordés de lauriers-roses. Puis traversée d’une grande formation de pitons rocheux rouge et ocre, le “Hoggar du Maroc”, jusqu’à Bab n’Ali. Après le repas de midi, continuation pour franchir le petit col entre les deux pitons qui forment la “porte” de Bab n’Ali, puis descente par un ravin jusqu’à Amguis. Présence de camps de nomades Aït Atta avec leur troupeaux.
Camp près d’un puits.
5 h 30 de marche. M : 150 m. D : 600 m.
Descente de la petite vallée d’Amguis, au pied des pitons rocheux, jusqu’au village de Ighazoun Nimlas. Traversée du plateau, aux somptueuses formations rocheuses, pour rejoindre la vallée de Igue, avec ses nombreux villages entourés de palmiers dattiers et d'amandiers. Terre rouge des maisons, vert des champs, pureté du ciel du Sud. A la sortie de cette vallée, un immense plateau découvre une ouverture vers le sud. Fin du périple à Hanedour, village perché dans une falaise.
Dernière nuit en camp, un peu après le village.
5 h 30 de marche. M : 150 m. D : 200 m.
Une petite marche de 20 minutes avant de retrouver les minibus pour le retour à Marrakech. Agdz et la vallée du Draa, ses palmeraies, ses champs cultivés, ses villages de pisé. Arrivée à Marrakech en fin d’après-midi. Installation dans un hôtel quatre étoiles. Il reste la soirée pour apprécier le charme de la place Djemaa el-Fna et les richesses de la “ville rouge”, lieu très animé après le calme du Sarhro.